Saturday, 9 July 2016

Ben Brahem Fatima à Guelma : « La commission nationale chargée des dégâts des essais nucléaires français piétine »

C'est à l'initiative de l'association ''planète bleu''  activant dans la protection de l'environnement et de l'aménagement du territoire de la wilaya de Guelma qu'une journée d'information nationale sous le thème « Les crimes de la France coloniale contre l'environnement en Algérie », a eu lieu aujourd'hui samedi 09 juillet, à la salle des conférence de la maison des jeunes scientifique Salah Boubnider de Guelma.
 

Deux convives et pas des moindres ont animé cette journée : il s'agit de Ben Brahem Fatima avocate bénévole de la cause nationale pour faire reconnaitre sur le plan juridique internationale les crimes des explosions nucléaires réalisés par la France dans le sud Algérien et son bras droit Amar Mansouri Professeur, chercheur en génie nucléaire.

« L'Algérie et la France officielle se regardent en chiens de faïence lorsqu'il s'agit des tirs nucléaires perpétrés dans le sud du pays entre 1960 et 1966. Depuis 2014, date à laquelle, une commission mixte Algéro-française devait faire un travail en ce sens n'a pas eu lieu » déclare à El Watan maitre Ben Brahem Fatima en marge de cette journée et d'ajouter : « oui finalement cette commission s'est scindée en deux. Donc chacun de son coté. La partie Algérienne, dont je suis membre bénévole dans son volet juridique, piétine. Je ne sais pas pourquoi, les choses n'avancent pas. Nous avons demandé à maintes reprises qu'un travail soit fait par le ministère de la santé notamment pour l'évolution des maladies radio-induites (liées aux tirs nucléaires) chez nous, mais rien. Ce qui pose un sérieux problème. Je pose également la question, pourquoi l'Algérie ne déploie pas des moyens pour localiser et identifier les sites et les matériels contaminés utilisés lors des 13 soi-disant essais nucléaires dans le sud. Un matériel qui a disparu du territoire. Quant aux cobayes humains nous soupçonnons qu'ils ont été transférés via le port de Mers el Kebir (Oran) ».  

Telles sont, en clair les grandes lignes qu'a développé maitre Ben Brahem devant l'assistance, dans une intervention digne d'un plaidoyer contre les tirs nucléaires dans le monde, ou la place de l'Algérie en sa qualité de victime doit faire valoir ses droits : «  la France a réagis , au moment ou nous fessions de grandes pressions en rendant inaccessible les archives liées au dossier du nucléaire. Aujourd'hui il est question de faire reconnaitre le crime continu non par les hommes mais par l'état qu l'a commis pour une reconnaissance politique. Et il n'y a pas d'accord d'Evian secret !  ».

De son coté, le professeur Amar Mansouri, chercheur en génie nucléaire, dressa, dans son intervention magistrale, un historique, bien ficelé, des crimes commis sur l'environnement et les hommes entre 1832 à 1966 par la France. C'est-à-dire, même sous une Algérie souveraine et indépendante, soit du 13 février 1960 au 16 février 1966 pour des expérimentations nucléaires, dont le nuage radioactif a franchi à cette époque la mer méditerranée et l'Europe au nord ainsi que les pays voisins du sud algérien, cartographies à l'appui.    

Notons enfin que des universitaires de Guelma et Alger ont pris part à cette journée dédiée à célébration du 54e anniversaire du recouvrement de l'Indépendance nationale et de la Fête de la Jeunesse.         

                                                                                          

                      

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