Monday, 4 July 2016

L'Algérie n'a recupéré que 2 % de ses archives détenues par la France

Le ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni, a affirmé  lundi que l'Algérie n'avait recupéré que 2 % de ses archives détenues  par la France, ajoutant que les relations entre les deux pays ne sauraient être  "normales" sans le règlement du dossier de la Mémoire, l'Algérie ne comptant  pas renoncer à sa revendication relative à la restitution de la totalité de  ses archives. 
Dans un entretien à l'APS à la veille de la célébration du 54e anniversaire  du recouvrement de sa souveraineté, M. Zitouni a précisé que les archives remises  par la France à l'Algérie depuis l'indépendance "ne dépassent pas les 2 %",  estimant que les relations entre les deux pays "ne peuvent êtres normales"  sans le règlement du dossier de la Mémoire et la satisfaction de la revendication  de l'Algérie relative à la restitution de la totalité de ses archives spoliées  lors de l'occupation française.         

Sur le plan économique et commercial, M. Zitouni a indiqué que les relations  entre l'Algérie et la France étaient "bonnes", mais restaient en deçà de l'objectif  escompté concernant la question de la Mémoire. Le ministre a rappelé l'installation à l'occasion de sa dernière visite  en France de trois commissions dont l'une est chargée de l'examen des archives  nationales détenues par la France, tandis que la deuxième s'occupe du traitement  du dossier des Algériens disparus durant la période coloniale.          

La troisième commission est, par ailleurs, chargée du dossier des victimes  des essais nucléaires effectués par la France durant la période coloniale,  a précisé le ministre qui a fait remarquer que les archives ne concernaient  pas uniquement les documents liés à la Révolution, mais également tout ce qui  concerne les infrastructures de l'Algérie, l'architecture et l'urbanisme.         

M. Zitouni a demandé aux autorités françaises d'accélérer le travail  des commissions, ajoutant que les archives en possession de l'Algérie et les  témoignages recueillis ainsi que les mémoire écrites, y compris les mémoires  des bourreaux français, suffisaient pour écrire l'histoire de l'Algérie durant  cette période. Il a, par ailleurs, souligné que la revendication relative à  la restitution des archives était une question de "principe pour les Algériens".  2.000 Algériens disparus durant la Guerre de libération selon les statistiques  préliminaires                 

Concernant le dossier des disparus durant l'occupation française de  l'Algérie, le ministre des Moudjahidine a affirmé que les statistiques préliminaires  montraient que le nombre de disparus durant la Guerre de libération (de 1954  à 1962), s'élevait à plus de 2.000 victimes. Il s'agit de détenus incarcérés ou retenus dans des centres d'interrogatoire  français, selon le ministre qui a ajouté que l'opération de recensement se poursuivait  et la commission installée à cet effet allait travailler conformément à l'accord  qui prévoit l'identification des sépultures de ces victimes.        

Parmi les chouhada n'ayant pas de sépulture connue, figurent les noms  de Ahmed Bouguerra, El Djilali Bounaama, Larbi Tebessi ainsi que le français  qui a soutenu la cause algérienne, Maurice Audin. Dans le cadre de ses efforts visant à récupérer ses archives, l'Algérie  oeuvre à la restitution des crânes des premiers résistants algériens, conservés  au Musée de l'homme à Paris.         

"32 crânes de vaillants résistants algériens ont été recensés", selon  le ministre qui a indiqué que "l'Algérie demeure attachée à la récupération  des crânes de nos aïeux qui doivent avoir leurs sépultures en Algérie". "Les crimes odieux perpétrés par la France durant 132 ans d'occupation  témoignent de la barbarie de ce qu'a accompli ce pays en Algérie", a souligné  le ministre.

No comments:

Post a Comment